Enfin des programmes de sensibilisation destinés aux ouvriers agricoles
HOEDSPRUIT, 21 juillet 2006 (PLUSNEWS) «Travailleurs agricoles, prenez soin l’un de l’autre et utilisez toujours un préservatif», indique une affiche, collée sur un arrêt de bus de la petite ville de Hoedspruit, dans la province sud-africaine du Limpopo, où des centaines d’ouvriers viennent chaque jour travailler dans les champs.
Bien qu’ils représentent un groupe à haut risque, les travailleurs agricoles migrants d’Afrique australe sont une population oubliée, qui ne reçoit que rarement un soutien en matière de lutte contre le VIH, un manque que tente de combler l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) via le ‘Projet Hlokomela’ à Hoedspruit.
Dans le nord de la province du Limpopo, située le long de la frontière mozambicaine, la plupart des ouvriers agricoles sont des hommes venus du Mozambique qui vivent sur les exploitations pendant de courtes périodes.
Lors du lancement du projet en 2005, Armindo Sitoi fut l’une des premières personnes à se faire dépister et à apprendre son statut, négatif.
Né dans le sud du Mozambique, Armindo Sitoi a fui la guerre civile dans les années 1980 pour s’installer en Afrique du Sud. «Mes parents sont morts pendant la guerre et je n’ai jamais revu mes frères … ils vivent peut-être ici en Afrique du Sud», a-t-il confié à PlusNews alors qu’ils chargeait des oranges dans une remorque.
Alice Sambane, une compatriote d’Armindo Sitoi qui vit à Hoedspruit depuis 1998, est favorable à la mise en place de programmes de sensibilisation au VIH parmi les ouvriers.
«On a peu d’information sur le sida ici. A mon avis, ils devraient faire la même chose partout ailleurs dans la région», a-t-elle expliqué.
Le nouveau projet s’adresse à plus de 3 000 personnes, qui travaillent dans 18 des 300 exploitations que compte Hoedspruit. Dans chacune de ces exploitations, un ouvrier surnommé ‘Nompilo’ (‘Mère de la vie’ en langue zulu) est chargé de sensibiliser les autres travailleurs aux questions de prévention, nutrition, stigmatisation et discrimination des personnes infectées au VIH.
Dans le cadre du projet, l’OIM espère bientôt pouvoir permettre la prescription de traitements antirétroviraux (ARV), car les services sanitaires habilités à proposer ces médicaments qui prolongent l’espérance de vie des patients, se situent à plus de 75 km des exploitations agricoles, a expliqué Christine Du Preez, coordinatrice du projet.
Se rendre dans un centre de traitement ARV peut coûter jusqu’à 90 rands (12 dollars), une somme souvent inabordable pour la majorité des ouvriers: leur revenu moyen avoisine les 800 rands par mois (111 dollars). En outre, par peur d’être reconduit à la frontière, rares sont les immigrants mozambicains qui se rendent dans les centres de conseil et de dépistage publics.
Selon l’OIM, entre 10 000 et 80 000 Mozambicains vivent dans la province du Limpopo, l’une des régions agricoles les plus riches d’Afrique du Sud. Les résultats d’une étude menée par l’agence en 2003 ont indiqué que malgré le taux de prévalence élevé enregistré parmi les ouvriers agricoles, ils n’avaient que des connaissances très limitées en matière de VIH/SIDA.
L’OIM a noté que la plupart des hommes et des femmes adoptaient des comportements sexuels à risque, et «que le nombre de personnes ayant des partenaires sexuels multiples était extrêmement élevé».
«Etant donné le manque évident de programmes de sensibilisation au VIH/SIDA destinés aux ouvriers agricoles et aux populations migrantes», ils connaissent peu de choses sur l’épidémie, les mythes entourant le virus abondent et un grand nombre d’ouvriers interrogés croit, à tort, que le sida peut être soigné, a rapporté l’agence des Nations unies.
«Lorsque la vie est une bataille quotidienne, le VIH/SIDA semble être une menace distante, une menace parmi tant d’autres que doivent affronter les ouvriers.»
Bien qu’ils représentent un groupe à haut risque, les travailleurs agricoles migrants d’Afrique australe sont une population oubliée, qui ne reçoit que rarement un soutien en matière de lutte contre le VIH, un manque que tente de combler l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) via le ‘Projet Hlokomela’ à Hoedspruit.
Dans le nord de la province du Limpopo, située le long de la frontière mozambicaine, la plupart des ouvriers agricoles sont des hommes venus du Mozambique qui vivent sur les exploitations pendant de courtes périodes.
Lors du lancement du projet en 2005, Armindo Sitoi fut l’une des premières personnes à se faire dépister et à apprendre son statut, négatif.
Né dans le sud du Mozambique, Armindo Sitoi a fui la guerre civile dans les années 1980 pour s’installer en Afrique du Sud. «Mes parents sont morts pendant la guerre et je n’ai jamais revu mes frères … ils vivent peut-être ici en Afrique du Sud», a-t-il confié à PlusNews alors qu’ils chargeait des oranges dans une remorque.
Alice Sambane, une compatriote d’Armindo Sitoi qui vit à Hoedspruit depuis 1998, est favorable à la mise en place de programmes de sensibilisation au VIH parmi les ouvriers.
«On a peu d’information sur le sida ici. A mon avis, ils devraient faire la même chose partout ailleurs dans la région», a-t-elle expliqué.
Le nouveau projet s’adresse à plus de 3 000 personnes, qui travaillent dans 18 des 300 exploitations que compte Hoedspruit. Dans chacune de ces exploitations, un ouvrier surnommé ‘Nompilo’ (‘Mère de la vie’ en langue zulu) est chargé de sensibiliser les autres travailleurs aux questions de prévention, nutrition, stigmatisation et discrimination des personnes infectées au VIH.
Dans le cadre du projet, l’OIM espère bientôt pouvoir permettre la prescription de traitements antirétroviraux (ARV), car les services sanitaires habilités à proposer ces médicaments qui prolongent l’espérance de vie des patients, se situent à plus de 75 km des exploitations agricoles, a expliqué Christine Du Preez, coordinatrice du projet.
Se rendre dans un centre de traitement ARV peut coûter jusqu’à 90 rands (12 dollars), une somme souvent inabordable pour la majorité des ouvriers: leur revenu moyen avoisine les 800 rands par mois (111 dollars). En outre, par peur d’être reconduit à la frontière, rares sont les immigrants mozambicains qui se rendent dans les centres de conseil et de dépistage publics.
Selon l’OIM, entre 10 000 et 80 000 Mozambicains vivent dans la province du Limpopo, l’une des régions agricoles les plus riches d’Afrique du Sud. Les résultats d’une étude menée par l’agence en 2003 ont indiqué que malgré le taux de prévalence élevé enregistré parmi les ouvriers agricoles, ils n’avaient que des connaissances très limitées en matière de VIH/SIDA.
L’OIM a noté que la plupart des hommes et des femmes adoptaient des comportements sexuels à risque, et «que le nombre de personnes ayant des partenaires sexuels multiples était extrêmement élevé».
«Etant donné le manque évident de programmes de sensibilisation au VIH/SIDA destinés aux ouvriers agricoles et aux populations migrantes», ils connaissent peu de choses sur l’épidémie, les mythes entourant le virus abondent et un grand nombre d’ouvriers interrogés croit, à tort, que le sida peut être soigné, a rapporté l’agence des Nations unies.
«Lorsque la vie est une bataille quotidienne, le VIH/SIDA semble être une menace distante, une menace parmi tant d’autres que doivent affronter les ouvriers.»
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