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JOHANNESBURG (AFP) - 08/07/2004 07h55 - L'Afrique prend progressivement conscience des conséquences dévastatrices du sida à moyen et long terme même si, de l'avis de nombreux experts, l'impact économique de la pandémie sur le continent reste, à ce stade, extrêmement difficile à quantifier.
Le sida est en train de décimer la force de travail du continent, avertit le "rapport global" 2004 de l'Onu sur le sida (Onusida) rendu public mardi.
Mais les experts estiment qu'il est trop tôt pour mesurer l'impact réel de la pandémie sur les deux secteurs (officiel et clandestin) de l'économie du continent le plus pauvre de la planète.
En Afrique sub-saharienne, environ 25 millions de personnes sont touchées par le VIH-sida, soit presque les deux-tiers de la population mondiale infectée, selon ce rapport Onusida.
Les plus graves conséquences économiques de la pandémie concernent le secteur agricole, soit 24% du PIB africain, 40% de ses échanges extérieurs et 70% de la population active, souligne le rapport.
Citant l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le texte souligne que le sida aura décimé un cinquième ou plus des travailleurs agricoles dans la plupart des pays de l'Afrique australe en 2020.
"La perte de travailleurs est critique", avertit le rapport.
Reg Rumney, du South Africa's Business Map, institut de recherche économique basé à Johannesburg, souligne: "Le problème quant à l'impact économique du sida sur le continent, c'est que nous n'en savons pas grand chose".
"L'impact direct du sida sur l'économie n'est pas clair", a-t-il déclaré. "Ce que nous pouvons dire globalement c'est que cela va affecter la force de travail, mais c'est difficile à quantifier et encore plus d'avoir des chiffres exacts", a-t-il expliqué à l'AFP.
Selon une étude publiée le mois dernier par le Forum économique mondial (WEF), le milieu des affaires africain est très conscient de la menace représentée par la pandémie, mais "doit transformer son inquiétude en action".
Le Forum a précisé qu'il répertoriait 1.620 compagnies réparties dans 22 pays d'Afrique et que près des deux-tiers subiraient dans l'avenir un impact négatif de l'expansion de la maladie.
"Le milieu des affaires africain est le premier au monde à se préoccuper du problème du VIH-sida, de son impact sur la force de travail et sur la population en général", a affirmé Kate Taylor, directrice du Programme pour une santé globale du Forum.
"Malheureusement, l'étude montre aussi que ces entreprises ne réagissent pas assez vite: 89% sont concernées par l'impact du VIH-sida sur leurs affaires, mais seulement 12% ont adopté des mesures à ce sujet", selon un communiqué du Forum.
Au moins quatre pays de l'Afrique sub-saharienne estiment qu'ils auront perdu 30% de leur force de travail en 2020 à cause du VIH-sida, tandis que 14 autres évaluent les pertes entre 10 et 30%, ajoute le Forum en citant des chiffres d'Onusida.
David Dickinson, spécialiste des relations industrielles à l'université Wits de Johannesburg, pense que de plus en plus d'entreprises commencent à avoir une idée des conséquences du VIH-sida, "mais ce ne sont en général que des estimations et même avec des tests, nous ne savons pas vraiment".
Et même si des efforts sont faits par les entreprises, les connaissances sont encore plus réduites concernant le secteur économique informel qui emploie des millions de personnes sur le continent.
Il y a "une grande nécessité d'une plus grande recherche dans ce domaine", a estimé M. Dickinson.
JOHANNESBURG (AFP) - 08/07/2004 07h55 - L'Afrique prend progressivement conscience des conséquences dévastatrices du sida à moyen et long terme même si, de l'avis de nombreux experts, l'impact économique de la pandémie sur le continent reste, à ce stade, extrêmement difficile à quantifier.
Le sida est en train de décimer la force de travail du continent, avertit le "rapport global" 2004 de l'Onu sur le sida (Onusida) rendu public mardi.
Mais les experts estiment qu'il est trop tôt pour mesurer l'impact réel de la pandémie sur les deux secteurs (officiel et clandestin) de l'économie du continent le plus pauvre de la planète.
En Afrique sub-saharienne, environ 25 millions de personnes sont touchées par le VIH-sida, soit presque les deux-tiers de la population mondiale infectée, selon ce rapport Onusida.
Les plus graves conséquences économiques de la pandémie concernent le secteur agricole, soit 24% du PIB africain, 40% de ses échanges extérieurs et 70% de la population active, souligne le rapport.
Citant l'Organisation de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le texte souligne que le sida aura décimé un cinquième ou plus des travailleurs agricoles dans la plupart des pays de l'Afrique australe en 2020.
"La perte de travailleurs est critique", avertit le rapport.
Reg Rumney, du South Africa's Business Map, institut de recherche économique basé à Johannesburg, souligne: "Le problème quant à l'impact économique du sida sur le continent, c'est que nous n'en savons pas grand chose".
"L'impact direct du sida sur l'économie n'est pas clair", a-t-il déclaré. "Ce que nous pouvons dire globalement c'est que cela va affecter la force de travail, mais c'est difficile à quantifier et encore plus d'avoir des chiffres exacts", a-t-il expliqué à l'AFP.
Selon une étude publiée le mois dernier par le Forum économique mondial (WEF), le milieu des affaires africain est très conscient de la menace représentée par la pandémie, mais "doit transformer son inquiétude en action".
Le Forum a précisé qu'il répertoriait 1.620 compagnies réparties dans 22 pays d'Afrique et que près des deux-tiers subiraient dans l'avenir un impact négatif de l'expansion de la maladie.
"Le milieu des affaires africain est le premier au monde à se préoccuper du problème du VIH-sida, de son impact sur la force de travail et sur la population en général", a affirmé Kate Taylor, directrice du Programme pour une santé globale du Forum.
"Malheureusement, l'étude montre aussi que ces entreprises ne réagissent pas assez vite: 89% sont concernées par l'impact du VIH-sida sur leurs affaires, mais seulement 12% ont adopté des mesures à ce sujet", selon un communiqué du Forum.
Au moins quatre pays de l'Afrique sub-saharienne estiment qu'ils auront perdu 30% de leur force de travail en 2020 à cause du VIH-sida, tandis que 14 autres évaluent les pertes entre 10 et 30%, ajoute le Forum en citant des chiffres d'Onusida.
David Dickinson, spécialiste des relations industrielles à l'université Wits de Johannesburg, pense que de plus en plus d'entreprises commencent à avoir une idée des conséquences du VIH-sida, "mais ce ne sont en général que des estimations et même avec des tests, nous ne savons pas vraiment".
Et même si des efforts sont faits par les entreprises, les connaissances sont encore plus réduites concernant le secteur économique informel qui emploie des millions de personnes sur le continent.
Il y a "une grande nécessité d'une plus grande recherche dans ce domaine", a estimé M. Dickinson.
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